Daryle Tilroe, Ville d’Edmonton et Portage
Que ce soit pour s’adapter aux impacts du mode de travail hybride ou à cause des changements climatiques, partout, les villes sont en train de se métamorphoser à la vitesse de l’éclair.
En fait, selon le rapport de l’Institut climatique du Canada, les inondations, canicules et augmentations des précipitations qui surviendront d’ici 2050 vont faire doubler les coûts d’entretien des bâtiments, routes et infrastructures énergétiques1. Il devient donc primordial pour les villes de changer la manière dont elles servent leurs citoyens et de renoforcer leur résilience climatique dès maintenant.
Directeur du service d’ingénierie de la Ville d’Edmonton, Daryle Tilroe a vécu de près la transformation numérique des dernières et a généreusement accepté de dévoiler comment Edmonton se prépare à relever les défis à venir.
Jumeler efficience et longévité
En chapeautant la conception, la construction et la gestion du cycle de vie des infrastructures publiques d’Edmonton, les ingénieurs du service s’assurent de leur qualité et de leur sécurité. Il va sans dire que leurs décisions ont une incidence importante sur la vie des Edmontoniennes et Edmontoniens, mais aussi sur l’ensemble des entreprises de construction de la région.
« Nous disposons dexperts en matière d’installations et de transports, mais aussi de concepteurs. (…) Donc, nous révisons, archivons et créons des documents professionnels. (…) Nous effectuons du travail à l’interne, mais nous sous-traitons beaucoup. »
Tilroe ne cache pas à rappeler qu'en tant que fonctionnaire, son rôle est de s’assurer que le patrimoine bâti sera profitable pour les prochaines générations.
« Nous sommes ici parce que ce centre récréatif doit durer 50 ans ou bien parce que cette route doit durer 20 à 30 ans. Nous nous devons d’avoir la meilleure équipe d’ingénieurs pour pouvoir conrétiser ces visions à long terme. »
Pour être en mesure de concrétiser cette pensée à long terme et accélérer sa réalisation, la Ville d’Edmonton a mis sur pied un écosystème numérique interservice.
Par exemple, pour opérer ses installations municipales, elle s’appuie sur un système centralisé de gestion des bâtiments. Tel un gigantesque panneau de contrôle, celui-ci détecte en temps réel les changements de température et les défectuosités dans plus de 200 édifices.
« Nous tentons de l’utiliser aussi pour nos casernes de pompiers, nos bibliothèques et nos centres récréatifs. (…) Ça facilite l’entretien des édifices et ça permet à la Ville de progresser sur le plan numérique. »
Son initiative visant à utiliser la technologie numérique pour faciliter la gestion des bâtiments n’est que la pointe de l’iceberg. Edmonton a réussi, au fil des années, à inculquer à son administration une culture numérique qui va bien au-delà de son « système de gestion des bâtiments » .
Renforcer l’agilité institutionnelle
« Vous pouvez avoir toutes les stratégies du monde, mais les choses vont rarement comme prévu et il vaut mieux s’y préparer. »
Tilroe souligne que dès les années 90, Edmonton a commencé à numériser ses flux de travail, si bien qu’aujourd’hui elle a transformé de nombreux processus papier en processus numériques.
Elle a également profité de l’occasion pour revoir ou éliminer les étapes qui ralentissaient les services aux citoyens. À titre d’exemple, l’examen des demandes d’aménagement et la délivrance des permis d’aménagement sont beaucoup moins complexe que par le passé.
« Au début, quand ils ont fait le décompte, ils ont dénombré plus de 100 flux de travail différents. À l’heure actuelle, il y a à peu près 70 flux de travail au sein de la Ville et de nombreux systèmes. (…) Il existe d’ailleurs une initiative pour en consolider un plus grand nombre . »
Le virage technologique a également permis à la Ville d’enrichir ses banques de données et de mieux cartographier son territoire. Ces informations enrichies ou métadonnées sont livrées sous forme de système d’information géographique (SIG). Elles permettent aussi de faire fonctionner des logiciels de gestion de la maintenance assistée par ordinateur (GMAO).
« Tout a des métadonnées associées comme les aqueducs, les infrastructures électriques, les routes, etc. (…) Nous sommes passés d’un vieux système SIG à un SIG plus moderne. (…) En ce moment, nous tentons de simplifier ces systèmes et de les renforcer au mieux. »
En mettant ces métadonnées au service de ses différents services s et partenaires, Edmonton élimine de la redondance administrative et offre aux concepteurs les informations nécessaires pour faire de meilleurs choix en matière de performance.
Par ailleurs, M. Tilroe soutient que « la capacité de travailler dans un document sur un nuage et de pouvoir le rédiger, le modifier, y avoir des conversations , identifier des personnes pour l’examiner et le faire réviser presque en temps réel est un gain très important. (…) En ce qui concerne les grandes villes, nous sommes peut-être les seuls à avoir adopté l’écosystème Google. (…) Et un des gros avantages, c’est la collaboration sur les documents. »
Ainsi, les employés d’Edmonton travailllent plus rapidement et échangent plus facilement leurs idées, ce qui augmente leurs chances de trouver de meilleures solutions.
En somme, grâce à la numérisation des flux de travail, à l’intégration des métadonnées et à l’adoption des interfaces infonuagiques, Edmonton a accrû son agilité institutionnelle, ce qui en fait une ville beaucoup plus résiliente. Mais certains aspects de cette transformation n’auraient pas été possibles sans un élément essentiel.
« Le concept d’identité numérique permet de gagner en souplesse et en agilité. »
Portage CyberTech, Edmonton et les identités numériques
En opérant son virage numérique, la ville d’Edmonton s’est heurtée à un mur relativement à certains flux de travail d’ingénierie. En effet, comment assurer la conformité de l’authentification électronique des plans, des documents techniques et des documents d’ingénierie?
« En tant qu’institution, notre plus gros problème était les flux de travail papier qu'il fallait suivre et archiver. On doit être en mesure de conserver des originaux papiers pour l’organisme de régulation et à des fins juridiques », explique M. Tilroe.
En outre, lorsque les ingénieurs et autres professionnels apposent leur sceau, ils deviennent responsables de la qualité et de la sécurité des projets effectués sous leur gouverne.
« Les signatures numériques de Portage CyberTech ont solutionné notre problème en transformant le document papier en un artefact numérique qui a la même légitimité. De plus, on peut le faire circuler. On peut le faire valider par une autre entité. On peut l’archiver sou sforme numérique sans utiliser de papier. »
Grâce aux signatures numériques CertifiO pour Professionnels émises par l’Association of Professional Engineers and Geoscientists of Alberta (APEGA), M. Tilroe et ses collègues disposent d’identités numériques qui permettent d’authentifier tous les types de documents numériques, y compris les plans, les rapports et même les conceptions AutoCAD.
Une fois qu’une signature est apposée sur un document, une signature numérique CertifiO détectera également toute altération ultérieure de la signature. assurant ainsi l’intégrité du document et sa conformité aux normes des ordres et associations.
« Mon expertise s’applique à des documents techniques et d’ingénierie. C’est pourquoi nous avons choisi les signatures numériques de l’APEGA fournies par Portage CyberTech. »
En d’autres mots, pour un ingénieur comme M. Tilroe, la signature numérique CertifiO pour les professionnels est une preuve d’identité qui est émise par l’APEGA elle-même. Ce n’est donc pas en tant qu’employé que M. Tilroe signe, mais bien à titre d’ingénieur. C’est cette notion, entre autres, qui permet d’authentifier les documents numériques et d’assurer leur conformité.
« D’autres services de la Ville, comme celui de la gestion des déchets, ont adopté un flux de travail numérique similaire. »
Mais au-delà de la question de conformité, le gain d’efficacité créé la signature numérique CertifiO pour les professionnels la rend d’autant plus intéressante. Comme il est possible de l’utiliser n’importe où et en tout temps, les professionnels sont beaucoup plus flexibles dans leur pratique.
« Portage CyberTech nous a donné ce que dont on avait besoin en termes de certificats numériques, mais elle nous a aussi fourni le logiciel de signature numérique ConsignO Desktop pour les utiliser. »
En effet, en utilisant les signatures numériques CertifiO avec les fonctionnalités avancées ConsignO Desktop, il devient possible de créer des modèles et de signer et valider des documents en lots.
« C’est pratique de pouvoir appliquer des modèles sur un document de 20 pages ou bien sur un rapport qui revient rsouvent. En appliquant un modèle, l’authentification se fait plus rapidement. C’est une superbe fonctionnalité! »
Ainsi, en jumelant fiabilité des identités et efficacité technologique, les solutions de Portage CyberTech rendent M. Tilroe, son service et la Ville d’Edmonton plus agiles en tant qu’institution.
« Dans un monde numérique, Portage CyberTech favorise l’efficacité, la fiabilité et l’uniformité. »
L’innovation ne sera plus un choix
« Nous serons confrontés sans l’ombre d’un doute aux changements climatiques, à la résilience climatique et à la rationalisation budgétaire. Il y aura une pression constante pour accomplir plus avec moins. »
Comme les administrations municipales seront aux premières lignes pour affronter des phénomènes météorogoliques de plus en plus intenses et récurrents, M. Tilroe prédit que les personnes chargées de trouver des solutions devront innover autant dans leur façon de faire que dans leur façon de fournir des services. Et selon lui, les ingénieurs en seront les principaux acteurs.
« Les ingénieurs peuvent nous aider à affronter les changements climatiques en innovant et en sortant des sentiers battus. Nous devrons être créatifs et flexibles et adopter de nouvelles façons de penser. »
À juste titre, M. Tilroe confie qu’une partie des chantiers qu’ils pensaient réaliser dans plusieurs années ont déjà débuté.
« La COVID nous a forcés à repenser l’intégration des transports et des infrastructures dans un environnement de travail hybride, ainsi qu’à analyser ses répercussions sur le dynamisme de notre centre-ville. »
En conséquence, la transformation des villes s’accélère, tout comme les attentes des citoyens. Ces défis obligent des villes comme Edmonton à adopter de nouveaux modes de travail. M. Tilroe ajoute qu’Edmonton, qui est aujourd’hui un chef de file numérique, devra, comme d’autres villes, constamment se réinventer et déployer de nouveaux outils encore plus puissants et plus efficaces afin d’assurer sa résilience climatique.
Prêt à passer au numérique?
1. L’Institut canadien pour des choix climatiques, “Un investissement majeur sera nécessaire pour préparer les infrastructures canadiennes aux changements climatiques” sur le site web choixclimatiques.ca, 2021 [en ligne], https://choixclimatiques.ca/news/un-investissement-majeur-sera-necessaire-pour-preparer-les-infrastructures-canadiennes-aux-changements-climatiques/ (Page consultée le 12 novembre 2021)